Où sont passées les 160 millions de provisions amassés entre 1985 et 1997 et que la Société des Eaux du Nord n'a pas utilisés ? Voilà dix ans que des élus de tout bord en exigent la restitution à la communauté urbaine de Lille. Un coup d'épée dans l'eau.
C'est la chambre régionale des comptes du Nord-Pas-de-Calais qui s'était dès 1997, étonnée du pactole accumulé par cette société, composée fifty-fifty par des filiales de Véolia et de Suez, les deux géants français de la flotte. Plutôt somnolent, jusque-là, sur ce chapître, Pierre Mauroy, patron de la communauté urbaine, a signé, le 10 avril 1998, un avenant au contrat d'eau prévoyant, non la restitution des millions, mais leur utilisation rapide sous forme de travaux d'aménagement du réseau. Ainsi que "la création d'une centaine d'emplois à temps plein".
Promesse tenue, affirment, sans présenter de justificatifs détaillés, les responsables de la Société des Eaux du Nord, qui annoncent, en outre, un programme de travaux supplémentaires de 200 millions. Faux ! réplique Eric Darques, élu divers droite de Lambersart, qui au côté de l'association Eau Secours et de l'avocat William Bourdon, s'apprête à saisir la justice.
Selon ce collectif, les promesses d'embauche ont été oubliées. Depuis 10 ans, selon les propres bilans sociaux de l'entreprise les effectifs sont passés de 332 à 276, soit 56 emplois supprimés. Sur la foi de ces "comptes rendus annuels de gestion", l'entreprise affirme, elle, avoir tenu ses engagements. Un audit extérieur doit prochainement trancher, mais la majorité des élus - droite et gauche confondues- se montre plutôt coulante envers les marchands d'eau. Par le passé, ils ont su rendre des services aux politiques, financer quand c'était légal des campagnes électorales, embaucher utile, sponsoriser des associations. Comment penser que ces bienfaiteurs pourraient profiter de la situation ?
Promesse tenue, affirment, sans présenter de justificatifs détaillés, les responsables de la Société des Eaux du Nord, qui annoncent, en outre, un programme de travaux supplémentaires de 200 millions. Faux ! réplique Eric Darques, élu divers droite de Lambersart, qui au côté de l'association Eau Secours et de l'avocat William Bourdon, s'apprête à saisir la justice.
Selon ce collectif, les promesses d'embauche ont été oubliées. Depuis 10 ans, selon les propres bilans sociaux de l'entreprise les effectifs sont passés de 332 à 276, soit 56 emplois supprimés. Sur la foi de ces "comptes rendus annuels de gestion", l'entreprise affirme, elle, avoir tenu ses engagements. Un audit extérieur doit prochainement trancher, mais la majorité des élus - droite et gauche confondues- se montre plutôt coulante envers les marchands d'eau. Par le passé, ils ont su rendre des services aux politiques, financer quand c'était légal des campagnes électorales, embaucher utile, sponsoriser des associations. Comment penser que ces bienfaiteurs pourraient profiter de la situation ?